2019 : 4 projets soutenus pour un montant total de 80 000 €

Dans le cadre de la Fondation Capucine abritée FRM :

- SAUTER, Projet non choisi

« PRMT2 : une cible thérapeutique dans les leucémies aigues myeloblastiques Lipides Nutrition Cancer » - thèse faculté de médecine de Dijon

  • Objectif : Les leucémies aiguës myéloblastiques (LAM) sont des affections malignes des cellules de la moelle osseuse qui servent à produire les cellules du sang. Les cellules devenues malignes ne maturent plus (on parle d’un arrêt de la différenciation) et prolifèrent dans la moelle osseuse, désorganisant la production des cellules sanguines. Dans un certain nombre de ces leucémies, une altération des gènes qui contrôlent la structure de la chromatine, c’est-à-dire l’organisation de l’ADN et des protéines qui lui sont associées dans le noyau des cellules, est observée. L’objet de l’étude se concentre sur un de ces gènes : KAT6A/MOZ. La protéine KAT6A/MOZ peut agir de concert avec PRMT2, qui fait partie d’une famille de protéines appelées PRMT. Ce projet de thèse doit permettre d’identifier la fonction de PRMT2 dans les leucémies aiguës myéloblastiques et dans la production de cellules sanguines, grâce à des techniques induisant la suppression de l’expression et/ou de l’activité de la protéine d’intérêt.
  • Projet : Le projet de thèse aura pour objectif de rechercher le ou les mécanismes d’action de PRMT2 à travers :
    • d’une part, des modèles de souris qui n’expriment pas PRMT2 et qui développent une leucémie
    • d’autre part, des cellules provenant de patients atteints de LAM. 
    • Afin d’étayer ce travail de recherche par des avancées thérapeutiques, de nouvelles molécules ciblées contre PRMT2 sont également développées par des collaborateurs de l’équipe d’accueil (IGBMC, Illkirch).

Ces molécules seront testées sur des cellules en culture, dans des souris et enfin sur des cellules de patients atteints de LAM. 

D’après des données préliminaires obtenues par d’autres équipes de recherche, cibler d’autres protéines de la même famille que PRMT2 aurait pour conséquence un ralentissement du développement de la leucémie aiguë myéloblastique.

PRIX CAPUCINE :

- 1. Dr Aline SCHMIDT

« Expression et rôle de l’interleukine 26 dans la physiopathologie de la maladie du greffon contre l’hôte en post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques »

Texte grand public en attente de modifications

  • Objectif : L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) permet de traiter certains cancers du sang. Son action est basée sur la reconnaissance puis l’élimination des cellules cancéreuses du patient, receveur de la greffe, par les cellules immunitaires du donneur. Cependant, les cellules immunitaires du donneur peuvent reconnaître les tissus sains du receveur comme étranger et les détruire. Cette complication appelée maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) peut être responsable des conséquences et séquelles graves. Son mécanisme n’est pas encore totalement compris. La maladie du greffon possède des caractéristiques proches des maladies inflammatoires chroniques.
  • Projet : L’IL-26 est une molécule fortement exprimée chez les patients présentant des pathologies inflammatoires chroniques. Notre projet consiste à étudier l’IL-26 se lie avec l’ADN et forment des complexes qui vont stimuler certaines cellules de notre immunité. Cette stimulation entraîne la production de nombreuses molécules de l’inflammation.
  • Avancées : Dans des résultats préliminaires, nous avons montré une surexpression d’IL-26 dans les sérums des patients présentant une maladie du greffon par rapport à des sujets sains. Il semble également exister une augmentation de l’expression d’IL-26 au niveau cutané chez les patients présentant une maladie du greffon avec manifestations cutanées. Notre hypothèse est, que chez les patients ayant reçu une allogreffe de CSH présentant une maladie du greffon, l’IL-26 est surexprimée et intervient dans son processus.
  • Prochaines étapes : Si cette hypothèse est vérifiée, cela ouvrirait un nouveau champ d’exploration dans la compréhension de cette pathologie et de nouvelles cibles thérapeutiques.

- 2. Équipes du Pr Marie-Thérèse Rubio - CNRS UMR 7365 à Nancy et du Dr Christophe Ferrand – EFS Bourgogne Franche Comté
« Développement de CAR iNKT anti-IL1RAP pour le traitement des leucémies aiguës myéloblastiques »

  • Objectif : La leucémie aiguë myéloblastique (LAM) est un cancer du sang difficile à guérir. Le traitement le plus efficace reste la greffe de moelle osseuse allogénique (avec un donneur sain, familial ou non, suffisamment compatible sur le plan immunitaire avec le patient). La greffe peut permettre de guérir de la maladie car les cellules immunitaires du donneur (les lymphocytes T) vont pouvoir reconnaître comme anormal et détruire en conséquence les cellules leucémiques du patient. Malheureusement, la greffe de moelle osseuse est une procédure thérapeutique complexe et à risque de complications, liées en grande partie à une attaque par les cellules du donneur de cellules saines du receveur. Ces complications peuvent mettre en jeu le pronostic vital du patient. De plus, on observe qu’environ un tiers des patients vont rechuter de leur maladie après la greffe du fait d’une efficacité insuffisante des lymphocytes T du donneur à reconnaître et détruire les cellules leucémiques. Il est donc nécessaire de développer de nouvelles approches thérapeutiques dans cette maladie. Les « CAR-T cells » sont des lymphocytes T génétiquement modifiés en laboratoire pour exprimer des molécules qui vont permettre de reconnaître spécifiquement des cellules leucémiques et les détruire sans attaquer les cellules saines du patient. Cette nouvelle approche d’immunothérapie cellulaire anti-cancéreuse a fait la preuve de son efficacité dans les leucémies aiguës lymphoblastiques (autre forme de leucémie aiguë, plus rare chez l’adulte) et certains lymphomes. Il semble donc important de développer des approches innovantes de thérapie cellulaires afin de permettre de mieux cibler les cellules leucémiques dans les LAM d’une part, et d’autre part favoriser une réponse immunitaire plus globale pour attaquer les cellules leucémiques de diverses manières et éviter les mécanismes d’échappement et résistance au traitement.
  • Projet : Les lymphocytes NKT invariants sont un sous type de lymphocytes ayant de plus importantes propriétés anti- tumorales que les lymphocytes T conventionnels et sont capables de stimuler d’autres cellules de l’immunité pour combattre les tumeurs. Notre laboratoire a une expertise dans la production au laboratoire de ces cellules et propose de développer une approche de CAR-iNKT pour augmenter l’efficacité de cette approche dans le traitement des LAM. La cible du CAR utilisée est la molécule IL1-Rap qui est surexprimée dans les cellules leucémiques de manière plus importante que dans les cellules de la moelle non leucémiques. Les lymphocytes iNKT génétiquement modifiés pour cibler IL1-Rap pourraient par conséquent améliorer l’efficacité et la spécificité de cette immunothérapie dans les LAM. L’objectif de notre projet de recherche est donc de développer une approche permettant de produire de grandes quantités de CAR-iNKT anti-IL1Rap et de comparer leur efficacité à celles de CAR-T conventionnels avec le même CAR dans des expériences de destruction des cellules leucémiques au laboratoire.

Si notre hypothèse s’avère exacte, ce travail permettrait d’envisager une nouvelle approche d’immunothérapie cellulaire pour les traitement des LAM chez l’homme, à la fois plus efficace que les CAR-T et moins toxique que la greffe de moelle osseuse.

Dans le cadre de la SFCE :

  • 10 000€ pour le projet : en attente à la fois du libellé et du résumé grand public corrigé
  • 25 000€ (en attente d’affectation)